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Bienvenue dans le podcast Au Sein en Douceur
Dans ce podcast, je vous parlerai de l’allaitement : de sa physiologie à ces problématiques, notamment celle des freins restrictifs buccaux. Vous êtes une jeune ou future maman ? Un professionnel de la santé travaillant avec des mamans allaitantes ? De jeunes enfants ou même des adultes pour les freins restrictifs buccaux ? Ce podcast est fait pour vous !
Je suis Caroline de Ville, médecin généraliste, certifiée par l’ICBLC, spécialisée dans l’allaitement et les freins restrictifs buccaux (même au-delà de l’allaitement maternel).
Dans ce premier épisode, je vous explique l’histoire de mon premier allaitement. A l’époque je pratiquais la médecine générale en cabinet médicale et à l’ONE (médecine préventive de la petite enfance belge) J’étais loin d’imaginer que je rencontrerai de telles difficultés à allaiter mon premier bébé. 7 ans plus tard, j’ai toujours les cicatrices autour de mes mamelons, des crevasses que j’ai eues pendant 3 mois. J’ai cherché des solutions, consulté, persévéré et tiré mon lait à la main pendant des semaines. Mais sans résultat… La douleur, le manque de lait, le reflux, les pleurs… Ma fille régurgitait le sang de mes crevasses.
On m’avait dit qu’il était normal d’avoir des difficultés et que parfois l’allaitement fonctionnait et parfois pas. Je pensais que certaines mères n’avaient pas la capacité de faire suffisamment de lait. Après 4 mois, j’ai repris le travail soulagée que tout cela soit enfin derrière moi mais, avec l’espoir, de pouvoir un jour allaité mes autres enfants.
Après cette expérience douloureuse et décevante, j’ai cherché, lu, passé ma certification ibclc et participé à des congrès un peu partout aux USA. J’ai alors compris tant de choses. Je n’imaginais pas à quel point la physiologie de la naissance, du démarrage de l’allaitement et du postpartum était importante à respecter. Et puis au fur et à mesure des formations, j’ai compris que ma fille avait un frein restrictif de langue qui l’avait empêchée de téter normalement.
Cet allaitement chaotique m’a fait grandir, m’a encouragé à chercher, à comprendre le pourquoi. J’ai toutefois cru longtemps que je n’étais juste pas capable d’allaiter mes enfants. J’étais donc loin d’imaginer que cela impacterait ma vie à ce point.
C’est en comprenant sa physiologie que j’ai compris mes erreurs et les fausses croyances autour de l’allaitement.
Nous sommes toutes parfaitement capable d’allaiter à condition d’avoir les bonnes informations et du soutien. Il suffit d’être accompagné et soutenu par des professionnels bienveillants et formés à l’allaitement.
Aveline :
1000 mercis pour ce podcast. C’est une amie osteo qui m’a fait découvrir votre travail.
J’allaite ma fille de 8 semaines et j’ai une baisse de lactation depuis samedi, qui repart doucement. Votre podcast tombe à pic et je vais puiser d’autres informations sur votre site.
J’irai voir également vos formations car je suis kinésithérapeute et ça m’intéresse !! Vivement les prochains podcasts. Merci pour votre travail et votre partage ?
Bonne continuation à vous.
Mylène.
Marie Winter :
Merci à vous Mylène pour votre gentil commentaire !
Dewé Virginie :
Bonjour,
Je cherche à vous contacter parce que j’ai un parcours très proche du vôtre. Je me suis sentie seule et non écoutée face à mes problèmes et je souhaite promouvoir votre travail afin que le diagnostic et la prise en charge des freins de langue restrictifs changent en France! Qu’enfin ce soit pris en charge correctement.
Je m’appelle Virginie Dewé Faucon, j’ai 32 ans, je suis médecin anesthésiste réanimateur de formation belge.
Je suis maman de Maxence, 21 mois et Katell 4,5 mois.
Je vais surtout vous parler de Katell. Dès sa naissance, l’allaitement au sein était très compliqué pcq douleurs et crevasses (ne pouvant pas ventouser, elle pinçait le mamelon avec ses lèvres)… prise de poids très faible, baisse lactation, tétées au sein = souffrance pour elle et moi… dès la maternité j’ai alerté les équipes médicales en demandant à ce que l’on examine son frein de langue. À chaque fois on lui a fait tirer sa langue et on m’a dit que ça allait…
Très rapidement, vers J14 : tire-allaitement.
6x/j et 1x la nuit vers 3-4h. Biberons fractionnés pcq difficiles (pinçait la tétine) et inconfortables pour bébé. Avale bcp d’air, rots, vomissements +++ ….. alors je recommençais… tire lait/biberon… je ne faisais que ça, je ne dormais quasiment pas, j’étais épuisée physiquement et moralement…..
J’ai lu vos documents et regardé vos vidéos, et absolument certaine que Katell avait un frein lingual restrictif, à ses 3 mois, j’ai décidé de prendre rdv avec une ostéopathe formée (par vous) aux freins restrictifs buccaux, elle m’a confirmé son frein restrictif lingual.
Rdv ORL : frenotomie linguale.
Puis exercices de rééducation linguale.
Et enfin ap 3 semaines d’exercices 3-4x/j, elle sait enfin ventouser, elle sait téter !!! Un biberon ne prend plus 1h30 ms 20-30 min avec un rot au milieu …
Ces 4 mois ont été très durs pour moi, j’ai connu l’épuisement physique et moral lié à cette situation… J’ai cru ne jamais y arriver… j’ai persévéré, et j’ai finalement trouvé les personnes formées au diagnostic et à la prise en charge des freins restrictifs buccaux.
Mais ces personnes sont encore trop peu nombreuses et j’entends encore le discours de médecins de mon entourage coincés ds leurs idées reçues… ça me révolte.
Parallèlement mon Maxence a également un frein lingual restrictif qui a petit à petit entraîné un trouble de l’oralité, il ne sait/peut pas croquer pcq langue fixée, il vomit +++.
Dans 1 mois : frenectomie linguale sous AG.
Ms j’aurais tellement aimé comprendre le pblm + tôt… ça lui aurait évité tant d’inconfort…
Bref, je parle de vous tout autour de moi. Je fais vos exercices chez ma fille, je les ferai pour mon fils, et je vous remercie pour tout cela.
Seule question, avez-vous mis en place une échelle de dépistage des freins restrictifs linguaux dès la naissance? Une échelle d’évaluation du retentissement fonctionnel d’un frein restrictif lingual (celle de Hazelbaker n’est que partiellement adaptée, elle est imprécise et insuffisante pour moi) que les médecins pourraient utiliser au quotidien et qui permettrait de mieux diagnostiquer le pblm et de faire des études afin de faire rentrer la prise en charge correcte du frein lingual restrictif dans les pratiques de manière systématique dès la maternité s’il vous plaît ?
Au plaisir de vous lire,
Cordialement
Virginie
Caroline de Ville :
Bonjour Virginie, tellement merci pour ton message. Je suis tellement chaque fois ravie quand un médecin me contacte. Le protocole Martinelli est utilisé dans le dépistage des freins restrictifs à la maternité. Au Brésil, il y a même certains états qui ont fait une loi rendant ce dépistage obligatoire! Alors je dis un grand oui pour un dépistage dès la maternité pour référer au mieux ces bébés dès leur sortie. Au plaisir d’échanger avec toi.N’hésite pas à m’envoyer un mail à caroline@auseinendouceur.com De tout coeur Caroline